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18 février 2010

Marie-Christine Vergiat, Féministe, altermondialiste, militante de l’égalité, de la citoyenneté et des droits Députée européen

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Débat sur la situation à Madagascar Il en est de Madagascar comme de beaucoup d'autres pays à travers le monde vis à vis desquels l'Union européenne fait preuve de son impuissance politique. Ceci est particulièrement vrai en Afrique. Un an après la prise de pouvoir illégal d'Andry Rajoelina, la grande ile de Madagascar semble s'enfoncer de plus en plus dans une crise sociale économique et financière. Et pourtant sa population n'avait pas besoin de cela. En effet, ce pays est devenu l'un des plus pauvres du monde et la grande majorité de la population y vit désormais avec moins d'un dollar par jour. Les atteintes aux droits de l'Homme s'y multiplient : religieux, parlementaires, journalistes, responsables de la société civile font l'objet de manœuvres d'intimidation, de harcèlement. Ils sont arrêtés et jetés en prison. La communauté internationale n'a pourtant pas ménagé ses efforts refusant de reconnaitre, ce qui est bien un coup d'Etat et que c'est bien un gouvernement militaire qui a été mis en place par Andry Rajoelina à Madagascar. Madagascar a été suspendu de l'Union africaine et de la communauté de développement d'Afrique australe. Depuis le 2 février 2009, de nombreuses tentavives ont été faites y compris par l'ONU et l'Union européenne pour essayer de ramener Mr Andry Raojoelina à la raison et l'aider à faire revenir Madagascar sur les voies de la démocratie. C'est dans ce cadre que les accords de Maputo, puis d'Addis Abeba ont été signés mais, depuis novembre 2009, ces accords se sont enlisés du fait des divisions entre les différents protagonistes et du refus de certains d'entre eux de participer à la mise en œuvre de ces accords. A la GUE/NGL, nous considérons qu'il est grand temps de redonner la parole aux Malgaches et de respecter les règles démocratiques. Or, monsieur Andry Rajoelina, l'homme fort du régime préfère organiser ces élections de façon unilatérale sans aucune consultation du peuple malgache contrairement à ces engagements. Il a fixé unilatéralement une date pour de soit disant élections démocratiques. D'abord mars 2010 et maintenant une date non déterminée entre la fin mars et la fin de l'année 2010. La GUE/NGL votera cette résolution  mais souhaite insister sur la nécessité - d'abord de renforcer l'aide humanitaire car les populations civiles n'ont pas à payer le prix de l'incurie des gouvernements successifs; - de faire en sorte que des poursuites judiciaires soient engager à l'encontre de tous ceux qui ont commis des exactions ; -  enfin, l'UE doit peser de tout son poids et apporter son aide à la société civile malgache pour que l'état de droit soit de nouveau respecté. Pour voir l'ensemble du débat sur la situation en Madagascar, cliquez ici Pour voir la résolution adoptée.

Mercredi 17 février 2010

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Commentaires
S
Gouvernement d'Union Nationale: Il ne s'obtient pas par la ruse, Monsieur Rajoelina !<br /> Un gouvernement d'union nationale ? Personne n'est contre mais encore faut-il que le Premier ministre qui choisira les ministres sur la base des propositions des différentes mouvances soit, lui-aussi, d'union nationale. Or, Camille Vital ne l'est pas. Il est le premier ministre d'Andry Rajoelina et de personne d'autre. Et en plus, s'il faut accepter la proposition des tégévistes, c'est lui qui choisira les ministres sur la base des propositions des différentes mouvances qui lui soumettront un nom ou des noms pour chaque ministère. Et il ne serait tenu d'aucune règle de répartition dans la constitution de son gouvernement. Comment pourrait-on réconnaître le caractère d'union nationale à un tel gouvernement.<br /> Apparemment, même acculé, du côté d'Andry Rajoelina, on cherche toujours à tricher. Le SADC, l'Union Africaine, le parlément européen, les Etats Unis, les trois autres mouvances demandent l'application des Accords de Maputo et d'Addis Abeba, avec les clés de répartition qu'ils contiennent, Et du côté des putschistes, on trouve toujours le moyen de proposer autre chose qui, d'évidence, est difficile à accepter pour les autres.<br /> Il faut ainsi préciser qu' il n'y a pas mille façons de former un gouvernement d'union nationale. Il ne peut que résulter d'un consensus avec les concessions que cela suppose de part et d'autre. Et puisque les Accords de Maputo sont déjà, eux-mêmes, les résultats d'un consensus, c'est à dire, de concessions, il est difficile d'accepter d'autres concessions qui donneraient encore des avantages à la mouvance Rajoelina. En effet, accepter la proposition des tégévistes équivaut à faire deux concessions de taille de plus pour les trois autres mouvances. D'abord, il implique que l'on réconnaisse Camille Vital, nommé unilatéralement par Tgv au mépris d'un engagement auquel il a souscrit, comme premier ministre. Ensuite, il implique que l'on réconnaisse à Camille Vital et à Andry Rajoelina le pouvoir de choisir les ministres, de manière discrétionnaire, sur les noms proposés par les mouvances. Ils pourront alors décider de garder 80% des portefeuilles pour leur camp ou s'adjuger tous les ministères clés et regaliens et attribuer aux autres les moins importants. Comment pourrait-on accepter un tel marché de dupes ?<br /> Que les tégévistes arrêtent de tricher et acceptent l'application des Accords de Maputo ! Et puis c'est tout. C'est ce qu'on leur demande. La mise en oeuvre de ces Accords a buté sur deux choses: la répartition des portefeuilles ministériels et les pouvoirs respectifs du président, c'est à dire Andry Rajoelina, et des deux co-présidents, Emmanuel Rakotovahiny et Fetison Andrianirina. Alors, si des négociations doivent avoir lieu, elles devront porter su ces deux sujets. Toute autre proposition de la part du camp Tgv ne peut être qu'un artifice pour avoir encore plus de pouvoirs au détriment de l'équité et du fragile équilibre acquis avec les accords de Maputo.<br /> Au bout d'une année de tricheries et de "bluffs", Tgv et ses amis ne semblent pas toujours avoir compris que personne ne leur réconnaît aucun droit particulier à imposer à tous leurs volontés. Même les nationaux ne leur réconnaissent pas ce droit mais ils ne peuvent rien face aux violentes repressions alors tenter de faire passer leur formule inique auprès du GIC dénote un autisme tenace et exaspérant. Si le camp Rajoelina considère la date du 18 février comme une date-butoir pour la constitution d'un gouvernement d'union nationale, il n'a qu'à se résigner à appliquer les Accords de Maputo. Les aller-retour entre Tana et Addis Abeba ne lui éviteront pas les sanctions tant qu'il reste dans le même état d'esprit: dominateur et égoïste.
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